dimanche 9 juillet 2017

À vous tous !

Fin 2015, je me suis décidé à créer un blog ouvert à toutes les bonnes volontés qui défendent la Kreolite mascarin, ' nout Lanmayaz pei ' , produit de notre histoire sur cette île de la Réunion que je préfère appeler aujourd'hui , pour des raisons personnelles : MASKARIN.

À côté de commentaires ou de prises de position liées à l'actualité, je passe à la vitesse supérieure et propose aussi de rendre compte régulièrement de l'avancée d'un travail de réflexion que j'ai entrepris depuis quelques temps sur les problèmes posés par la notion d'identité en général et plus particulièrement ceux posés par l'identité MASKARIN. Travail qui sera peut-être la base d'un futur ouvrage !

Je tiens à préciser que cette réflexion est celle d'un simple citoyen, d'un esprit qui se veut libre et curieux de tout et qui essaie de se défaire des préjugés courants existant dans une société insulaire encore néocoloniale et profondément marquée par le poids de l'histoire et les effets pervers d'un système de domination politique, économique, social, culturel et… Intellectuel, production d'une métropole coloniale. Système qui perdure et gangrène malgré nous tout ceux qui existent , pensent ou agissent dans ce pays.

Je tiens aussi, d'emblée, à prévenir les esprits conservateurs, conformistes et orphelins d'une métropole quelle qu'elle soit que cet essai de réflexion qui se veut iconoclaste va peut-être les choquer car il pourra prendre d'autres chemins que les avenues royales traditionnellement empruntées par beaucoup de "penseurs hors-sol", universitaires ou non, locaux ou venus d'ailleurs, tous étrangers à la réalité vécue et au sentiment profond ressenti par la grande majorité de nos compatriotes.ceux-ci étant les produits d'une histoire et donc consciemment ou inconsciemment marqués par les conditions particulières dans lesquelles s'est fait le peuplement de notre île. Les vagues successives de migrants venus ici volontairement ou arrachés à leur terre natale, déportés, n'ont fait qu'étoffer et développer , malgré les vicissitudes de l'histoire, le socle premier de ce "vivre ensemble" qui constitue le fondement de notre identité.

Pour terminer et pour résumer en quelques mots mon attitude intellectuelle, je reprendrais à mon compte ces quelques lignes Écrites par Roger Théodora à la fin de l'avant-propos de son ouvrage : « candide et l'ancien puits » publié aux éditions azalées en 2006 :

« Étonnerais -je si je disais que mes recherches et la rédaction de ce livre m'ont permis de me défaire des œillères que la société réunionnaise avait toujours voulu m'imposer pour ma participation sans réserve à son fonctionnement ? En vérité, en me donnant la clé pour franchir le miroir que celle-ci m'opposait, elles m'ont ouvert à d'autres horizons, au contact des anonymes, des invisibles du microcosme dans lequel je vivais, pour intégrer l'empirisme populaire dans mon comportement, en mesurer l'importance et lui faire confiance pour m'aider à échafauder les hypothèses les plus farfelues en apparence, mais pas les plus saugrenues en définitive. »

En bref,dans ce blog,je compte: - Briser le conformisme ambiant – Aller à contre courant des idées reçues , si nécessaire ! – Proposer d'autres pistes de réflexion. – Contribuer à faire avancer le débat sur la question des identités en général et de l'identité Mascarin en particulier . – Mais surtout rendre compte de l'originalité et de la richesse de notre identité non À partir d'une « vision hors-sol » de notre réalité mais à partir d'un point de vue, d'un vécu et d'un ressenti local, réunionnais ou plutôt Mascarin!

La vision hors-sol de notre histoire et de notre réalité, je la définirais, comme étant soit celles d'individus locaux aliénés culturellement et ardents défenseurs du système néo-colonial existant ou bien celle d'individus, universitaires ou non, venus d'ailleurs et agissant en véritables "maîtropolitains ", cherchant à nous imposer souvent une certaine grille de lecture de notre réalité. Leur lecture étant constituée à partir d'outils forgés pour étudier des populations vivant dans les banlieues multi-culturelles de France ou d'Europe. Or la population de notre île semble quand même , le moins que l'on puisse dire, fort différente de celles de la banlieue parisienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire